BlogActualitéLes critères RSE versus le critère du prix dans la sélection des fournisseurs

Les critères RSE versus le critère du prix dans la sélection des fournisseurs

Le choix des fournisseurs est une question cruciale pour les entreprises clientes. La qualité des services et des produits proposés par les entreprises dépend en effet de la qualité du travail des fournisseurs.

Généralement, les entreprises référencent les fournisseurs avec lesquels elles ont eu l’occasion de collaborer afin d’entretenir leurs partenariats.

Le référencement des fournisseurs est cependant le fruit d’une longue investigation réalisée en amont, qui s’apparente parfois à la procédure de recrutement classique d’une entreprise.

Les entreprises doivent aussi être vigilantes à ce que leur panel fournisseurs soit suffisamment diversifié pour ne pas se rendre économiquement dépendantes d’une minorité de fournisseurs.

Le choix des fournisseurs est un des facteurs centraux de la performance globale des entreprises, c’est pourquoi ces dernières doivent déterminer rigoureusement les critères sur lesquels elles souhaitent sélectionner leurs futurs partenaires commerciaux.

Ces dernières années, les critères de choix de fournisseurs s’affinent, mettant en avant les ambitions écologiques et les intentions éthiques des entreprises.

Au-delà du rapport qualité-prix, le choix des fournisseurs doit désormais tenir compte d’un nouveau critère : l’adhésion des fournisseurs aux valeurs véhiculées par la RSE (Responsabilité sociale des entreprises).

Quels sont les critères de choix des fournisseurs ? Le critère du prix reste-t-il dominant face à l’avènement de la RSE ? Explications.

Critères de choix des fournisseurs : de quoi parle-t-on ?

Afin de choisir les meilleurs fournisseurs, les directions achats doivent identifier les critères de sélection les plus pertinents mais aussi pondérer les critères retenus.

Plusieurs critères traditionnels sont généralement retenus par les entreprises à savoir :

  1. L’image des fournisseurs / les valeurs de l’entreprise : les valeurs véhiculées par les produits/services proposés par les fournisseurs.
  2. La situation économique : la solidité financière du fournisseur (l’entreprise cliente peut consulter les comptes du fournisseur publiés sur le site infogreffe.fr).
  3. Le prix : le prix inclut les produits/services ainsi que les frais cachés : transport, emballage, conditionnement, taxes, assurances etc.
  4. Les modalités de règlement : les modalités d’achat et les facilités de paiement prévues par le fournisseur.
  5. La disponibilité après-vente du fournisseur : les services associés (SAV, assistance technique, dépannage, etc.)
  6. La réputation du fournisseur : la réputation du fournisseur concernant la qualité des produits, le respect des délais de livraison, la réactivité du fournisseur dans la communication etc.
  7. Les références qualité : certifications, labels, chartes, normes etc.
  8. L’identification des partenaires commerciaux du fournisseur : sous-traitants et autres partenaires commerciaux du fournisseur.

Les critères traditionnels de choix des fournisseurs montrent que le prix arrive en tête des priorités des entreprises clientes.

La question centrale du prix du fournisseur

Le prix est toujours un critère important du choix des fournisseurs puisqu’il impacte la marge réalisée par l’entreprise.

Le prix est un critère complexe car il doit répondre à plusieurs question telles que :

  • Quelles sont les conditions de vente des services/produits ?
  • Quelles sont les remises et/ou réductions proposées par le fournisseur selon le volume de commandes des entreprises ?
  • Quels sont les coûts cachés (taxes, frais de transport, taxes liées à une sous-traitance du fournisseur etc) ?
  • Quelles sont les conditions de règlement ?
  • Quelle est la qualité du service après-vente ?

Lorsque les fournisseurs sont localisés à l’étranger, la question du prix se pose au regard des frais d’importation, des taxes et autres assurances selon la réglementation du pays concerné.

Le prix : un critère en perte de vitesse face à la RSE (responsabilité sociale des entreprises)

Certaines études montrent que les entreprises engagées dans une politique sociale et environnementale obtiennent de très bons taux de retour sur investissement.

La performance globale des entreprises semble en effet être alimentée par les effets générés par la politique RSE en participant à la compétitivité des entreprises.

Pour mémoire, la RSE vise à maîtriser les impacts générés par les activités d’une entreprise. 

Plus concrètement, la RSE peut notamment consister à : 

  • améliorer les conditions de travail : par l’aménagement du temps de travail et de l’environnement de travail des salariés ; la réduction de la pénibilité au travail ; la lutte contre les risques psychosociaux etc.
  • faire le bilan de l’empreinte carbone des entreprises : consommation eau ; énergie émissions de gaz à effet de serre etc.
  • réduire la consommation énergétique : nouvelles installations de chauffage écologique ; meilleure isolation des bâtiments etc.
  • prévenir les risques de corruption : par la mise en place de procédures internes afin de superviser toute possibilité de corruption en particulier lorsque les entreprises sont amenées à collaborer avec des entreprises étrangères où la réglementation est moins stricte.

L’engagement dans une démarche RSE a différents effets positifs pour de nombreux acteurs : salariés, actionnaires, fournisseurs, clients etc, c’est pourquoi la performance globale de l’entreprise est valorisée.

En effet, les études abondent dans le sens d’une corrélation entre RSE et performance économique.

Parmi les facteurs déterminant, citons le rôle des investisseurs qui observent qu’en améliorant les pratiques sociales et environnementales de l’entreprise, celle-ci revalorise sa valeur immatérielle dans le temps.

La RSE fait aussi écho à l’approbation sociétale de l’activité d’une entreprise, lui donnant une solide légitimité de développement. En valorisant les valeurs écologiques, éthiques et humaines, il n’est pas étonnant de constater l’attraction accrue des entreprises engagées auprès des clients, des partenaires commerciaux divers mais aussi des nouveaux talents.

Enfin, les différentes actions visant à réduire les consommations de l’entreprise ( eau, énergie renouvelable, isolation etc) entraînent des économies significatives à court/moyen terme pour les entreprises.

A condition de prendre le temps de la mise en place d’une politique RSE au sein de l’entreprise, cette dernière peut réaliser des économies importantes grâce à l’amélioration de sa compétitivité globale.

Les entreprises clientes peuvent alors se permettre de prioriser des critères de choix de fournisseurs qui reflètent les valeurs véhiculées par la RSE délaissant le critère du prix puisque ce dernier semble pouvoir être compensé rapidement par le cercle vertueux instauré par la RSE.

Fabien Baiata

J’ai à cœur d’accompagner les entreprises dans le succès d’un écosystème de compétences externes, en garantissant le respect réglementaire qui nous est tous imposé. Je m’engage donc à participer à des manifestations (Open Talents Lab, Club des Acheteurs, Customer Lab) qui nous permettrons de construire en co-développement les bonnes pratiques de demain. Un de nos objectifs chez Freelance.com ? Conduire et mener à bien le succès de la relation entreprises/ fournisseurs sous forme d’unité. J’ai l’habitude de dire que votre salarié d’aujourd’hui, sera votre indépendant/prestataire de demain 👍. D’un point de vue opérationnel, je maintiens un contact régulier avec nos clients (Direction Achats, RH et juridique) par une veille juridique permanente sur le concept d’entreprise étendue et ses défis.

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